journal en commun - Été 2025 / N°12

Le local, c’est universel On peut trouver du local (presque) partout. C’est le cas dans le petit magasin Carrefour Contact de Cormery, refait à neuf fin 2024. Le directeur, Antoine Gosselin, convaincu des vertus du local, est un adhérent au réseau La Charrette. « La rencontre humaine avec les producteurs locaux, ça n’a pas de prix », affirme ce dirigeant qui dit d’ailleurs « ne pas vouloir négocier le prix proposé » par ses fournisseurs locaux. Il travaille déjà avec la brasserie de Cormery, « située à 100 mètres » de son Carrefour Contact, mais aussi avec la laiterie de Verneuil, les Jardins de la Manse et un éleveur de Charnizay pour la viande, qui lui livre une « bête par mois », que ses bouchers valorisent ensuite. « Travailler avec des producteurs locaux, ça prend du temps, et ça demande d’avoir une visibilité plus grande. Mais au final, quand on travaille en local, tout le monde s’y retrouve. » Vers plus de local « Cette plateforme, ça va dans le bon sens », estime Tony Debas, qui est un utilisateur de La Charrette, au même titre que Guillaume Brisard. Pour favoriser la consommation de produits locaux, cet agriculteur prêche autant pour un soutien politique au sens large que pour une initiative commune à l’échelle des producteurs. « Un service de logistique dédié, je suis pour, indique ce dernier. En coopérative ou porté par un privé, finalement, peu importe. Je travaille déjà avec Bio Centre-Val de Loire qui emporte mes productions à Paris. Ça me coûte 150 € pour une palette, mais quand vous vendez pour 2 000 € de marchandises, finalement ce n’est pas grand-chose. » En plus d’introduire le réseau La Charrette dans le département, Loches Sud Touraine a aussi décidé de lancer une étude d’optimisation des solutions logistiques en Indre-et-Loire, en lien avec le Projet Alimentaire Départemental porté par la Chambre d’Agriculture. « On est seulement au début de cette dynamique d’animation, on essaie des choses, on teste. En tout cas, avec les différentes lois votées au Parlement, il y a un levier pour favoriser le local dans la restauration collective », conclut Sophie Levasseur. Depuis le 1er janvier 2024, les restaurants collectifs doivent en effet intégrer au moins 50 % de produits durables et de qualité dont 20 % en bio. Pour en savoir plus sur le Projet Alimentaire Territorial de Loches Sud Touraine, scannez le QR Code : Contactez-nous ! Sophie Levasseur Chargée de mission agriculture & alimentation Loches Sud Touraine Tél. : 06 49 82 35 41 pat@lochessudtouraine.com Tony Debas et son épouse sur leur exploitation à Bossay-sur-Claise. Antoine Gosselin, directeur du Carrefour Contact de Cormery ici pendant une livraison de la Laiterie de Verneuil. en commun • été 2025 9 agir ensemble

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